SOS-Civisme-Niger a organisé, du 27 au 28 octobre 2022, un atelier national d de partage des résultats du programme d’appui à la démocratie participative dans les communes urbaines de Tillabéri et de Dosso.
L’objectif principal de l’atelier est de permettre aux différentes parties prenantes d’examiner, d’enrichir et de valider la version provisoire du guide méthodologique.
De façon spécifique, l’atelier vise les objectifs suivants : (i) Partager les résultats l’expérience de démocratie communale participative menée dans les communes urbaines de Dosso et de Tillabéri ; (ii) Mener un plaidoyer pour la prise en compte des résultats de l’expérience au niveau national (au niveau de la Direction Générale de la Décentralisation et des Collectivités Territoriales, notamment) ; (iii) Renforcer la synergie et la complémentarité entre les partenaires techniques et financiers œuvrant dans le domaine de la décentralisation et de la gouvernance locale au Niger ; (iv) Jeter les bases des relations d’intercommunalité souhaitée par les deux communes urbaines lors de l’atelier d’échanges sur les bonnes pratiques de démocratie participative tenu à Dosso du 28 au 29 juillet 2022.
Un atelier qui réunit des acteurs-clefs de la décentralisation au Niger
L’atelier, qui a été ouvert par le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernorat de la Région de Dosso, a regroupé une trentaine de participants(es) dont le représentant de la Direction Générale de la Décentralisation et des Collectivités Territoriales, les représentants de la Préfecture de Tillabéri, les maires, les maires adjoints, les secrétaires généraux, les responsables des services techniques municipaux des communes urbaines de Dosso et de Tillabéri, le Chef du Programme et la Responsable Industries Extractives et Décentralisation du Programme d’Appui à Gouvernance Démocratique (PAGOD), le Responsable Gouvernance Locale du Programme d’Appui aux Collectivités Territoriales (PACT), le Chef du Canton de Sakoira, ainsi que les représentants(es) des conseils consultatifs de développement.
Un atelier qui débouche sur des résultats à la hauteur des objectifs fixés
L’atelier a examiné, enrichi et validé le guide de capitalisation de l’expérience de démocratie participative, telle qu’elle a été conduite dans les communes urbaines de Dosso et de Tillabéri.
La Direction Générale de la Décentralisation et des Collectivités Territoriales a présenté un exposé sur le « régime juridique de la coopération entre les collectivités territoriales en république du Niger », en indiquant les différentes formes prévues et les modalités de leur mise en œuvre, ainsi que des exemples concrets de coopération intercommunale et transfrontalière. Elle a recommandé aux communes de Dosso et de Tillabéri de choisir la forme de coopération qui cadre le mieux avec leurs intérêts respectifs. Les maires des communes urbaines de Dosso et de Tillabéri ont réaffirmé leur volonté politique d’établir et de développer des relations d’intercommunalité et ont défini les 4 premières étapes à franchir d’ici à fin novembre 2022 : (i) mise en place de comité technique par chaque commune pour déterminer les axes de la coopération, (ii) élaboration des axes et proposition d’un plan d’actions par chaque comité technique communal, (iii) rencontre intercommunale à Dosso pour la mise en commun et la validation des travaux des comités techniques ; (iv) adoption d’une délibération par chaque conseil municipal autorisant l’établissement de l’intercommunalité et désignant les deux représentants de Conférence Intercommunale.
Les CCD des deux communes, en tant que représentants des communautés à la base, ont développé les grandes lignes des actions qu’ils comptent réaliser pour la réussite de l’intercommunalité.
Les maires des deux communes se sont félicités de la participation du PAGOD et du PACT 2, lesquels ont décidé de travailler dans la synergie et la complémentarité pour accompagner le processus d’intercommunalité entre les deux communes.
Au-delà des deux communes, l’atelier a retenu que l’intercommunalité constitue un moyen adapté pour renforcer la résilience des collectivités territoriales à l’insécurité et au changement climatique, renforcer la participation citoyenne et la redevabilité des élus locaux, en vue de la fourniture des services de qualité aux communautés.
Enfin, il est ressorti que l’expérience des CCD pourra enrichir l’initiative que le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de Développement Communautaire et l’UNICEF ont récemment engagée pour assurer l’articulation entre le communal et le communautaire.